« Ar Seiz Breur » : l’expo dans l’Expo (le Télégramme).

Georges Robin & Robert Micheau-Vernez.
Pauline Bisiaux (à gauche) et Katell Archambaud préparent actuellement le nouvel accrochage du musée.

Ambiance de ruche en janvier, au Quatro, bien que le musée soit fermé au public : en effet, Katell Archambaud et Pauline Bisiaux, les médiatrices culturelles, sont à pied d’œuvre pour y installer le nouvel accrochage.
Chaque année, le Carton Voyageur se renouvelle pour montrer aux visiteurs un autre aspect de ses collections, riches de plus de 130 000 cartes postales. Pendant trois semaines, l’équipe s’est attelée à les changer, tout comme les croquis et objets exposés sur le parcours permanent. Cela donne lieu à plusieurs déplacements au musée départemental breton à Quimper, à celui de la faïence, au musée bigouden à Pont-l’Abbé et à celui de Bretagne à Rennes.

Réouverture le 2 février

Tout sera prêt pour le 2 février à l’occasion de la réouverture et les visiteurs pourront découvrir qu’en 2019, le musée fait la part belle aux Seiz Breur (Les sept frères), un mouvement de création bretonne né en 1923, lors du retour dans sa région d’origine de l’artiste Jeanne Malivel, professeur à l’école des Beaux-Arts de Rennes.

Publié le 21 janvier 2019 – Le Télégramme ©

Informations pratiques :
Le Carton voyageur – Musée de la carte postale
Le Quatro
3 avenue Jean Moulin
56150 Baud
https://www.lecartonvoyageur.fr


Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton (le télégramme).

Bernard Verlingue

Bernard Verlingue, conservateur du Musée de la faïence de Quimper, devant des pièces dessinées par Jeanne Malivel et réalisées par la Faïencerie Henriot.

Elle fut l’un des membres fondateurs du mouvement du renouveau de l’art breton, Seiz Breur, dans les années 20. Le Musée de la faïence de Quimper consacre sa prochaine exposition à Jeanne Malivel, qui sera visible à partir du 16 avril.

C’est la première exposition consacrée à cette figure du renouveau de l’art breton, dans les années 20. Du 16 avril au 29 septembre prochains, des œuvres de Jeanne Malivel, créatrice aux multiples talents, seront rassemblées au Musée de la faïence de Quimper. « Elle a été l’une des premières à travailler à la rénovation de l’art et de l’artisanat breton, explique Bernard Verlingue, conservateur du musée. Sa particularité est d’avoir été touche à tout ».

Éclectique et d’avant-garde

Dans l’espace consacré à l’artiste, les pièces prêtées par l’association Jeanne Malivel, des collectionneurs et sa famille reflètent l’éclectisme de sa création. Si l’on retrouve quelques-unes de ses premières toiles sages à l’huile ou au fusain, les faïences élaborées avec la collaboration de la maison Henriot, les broderies (dont certaines ont été réalisées par les élèves de l’école Pascal Jaouen, à partir de projets de l’artiste), les gravures sur bois, les vitraux, les meubles ou encore les motifs de tissus géométriques témoignent d’une grande modernité. « Elle s’inscrit vraiment dans les mouvements artistiques avant-gardistes de l’époque », précise Bernard Verlingue.

Un parcours atypique

Jeanne Malivel, née en 1895, à Loudéac, dans une famille de notables ouverts d’esprit, suit en effet un parcours atypique pour une jeune fille au début du XXe siècle. Adolescente, elle prend des cours de dessin à Rennes, auprès d’une cousine, Louise Gicquel, qui éveillera son esprit artistique. À la fin du lycée, elle part suivre des cours à l’académie Julian de Paris, l’une des rares préparations à l’école des Beaux-Arts ouverte aux filles. Elle revient ensuite en Bretagne, où elle s’engage comme infirmière, pendant la guerre. L’exposition présente notamment une série de dessins de soldats blessés, réalisés à l’hôpital de Loudéac.

Fondatrice des Seiz Breur

La jeune femme tente et réussit ensuite, à deux reprises, le concours des Beaux-Arts de Paris, en 1917, puis en 1919, car la guerre la coupe dans ses études. À cette époque, Jeanne Malivel fréquente les milieux bretons. Elle rencontre notamment les autres membres fondateurs des Seiz Breur, « les sept frères », un groupe de créateurs militants qui révolutionne l’art breton dans l’entre-deux-guerres. Le mouvement est créé en 1923, avec René-Yves Creston, Suzanne Candré et Georges Robin, entre autres.

Exposée à Paris en 1925

Dans les années 20, elle produit une œuvre foisonnante. L’exposition présente de nombreuses gravures de Jeanne Malivel, illustrant « L’Histoire de Bretagne » écrite par Claude Danio, en 1922. Plusieurs meubles aux motifs modernes sont également exposés. En 1923, elle contacte Jules Henriot pour réaliser des pièces aux motifs traditionnels réinterprétés, mais aussi un service aux formes octogonales jaunes et bleus. Ce dernier, également présenté au musée, sera exposé en 1925 au pavillon breton de l’Exposition internationale des arts décoratifs de Paris. Cette année-là, Jeanne Malivel se marie et réduit ses activités artistiques. Un an après, en 1926, sa vie et son œuvre s’achèveront prématurément. L’œuvre éclectique et résolument moderne de Jeanne Malivel mérite le détour, d’autant qu’elle témoigne de la force de caractère de cette femme engagée dans son temps.

Pratique
Exposition « Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton », visible au Musée de la faïence, du 16 avril au 29 septembre. Tarifs : 5 €, réduit, 4 €.

Publié le 12 avril 2018 par Emmanuelle GENOUD – Le Télégramme ©

Morlaix – Enchères exceptionnelles de Faïence de Quimper (Ouest-France)

L’hôtel des ventes de Morlaix organise ce mardi 4 juillet après-midi des enchères de faïences de la manufacture de Quimper. Certaines pièces remarquables sont estimées jusqu’à 20 000 €.

« L’idée de cette vente c’est de valoriser l’identité de la région », annonce François Dupont, commissaire-priseur de l’hôtel des ventes de Morlaix. Plus de 400 objets et meubles, dont la plupart proviennent de la manufacture de Quimper seront ce mardi après-midi (à partir de 14h30) mis aux enchères. Les acquéreurs potentiels pourront découvrir des pièces en grès et faïence exceptionnelles. « Cela faisait une dizaine d’années qu’on n’avait pas vu autant d’objets de qualité » remarque François Dupont.

Vases Odetta, sujets en grès et assiettes en faïence, les estimations vont de 10 à 15 € pour les plus petites pièces et jusqu’à 20 000 € pour les objets les plus rares.

Morlaix


Photo : Plus de 400 objets et meubles de Bretagne seront mis aux enchères ce mardi après-midi à l’hôtel de ventes de Morlaix, dont plusieurs faïences et grès de la manufacture de Quimper. | Ouest-France

Parmi les pièces d’exception, des sujets en grès et faïence de Georges Robin, un sculpteur breton de la première moitié du XXe siècle. Les estimations vont de 2 800 à 3 200 € pour la femme en prière, à 6 000 à 7 000 euros pour la Paludière en bêche. Plusieurs vases de René Beauclair sont également mis aux enchères, notamment un très grand vase tronconique estimé entre 12 000 et 15 000 €.

La pièce la plus chère est le buste d’une femme du Fouta Djallon en grès et rehaut d’or, un tirage de l’époque de l’Exposition coloniale de 1931 estimé entre 15 000 et 20 000 €.

Pauline LE MORLEC

Publié le 04/07/2016 – © Ouest-France