Que vaut encore la faïence de Quimper laissée dans votre grenier ? (Le Télégramme).

Le samedi 6 août, le Musée de la Faïence proposera d’estimer le prix de sa céramique à Quimper. Un produit local qui peut avoir une nette valeur, à condition de suivre les attentes du marché. Entretien avec Jérémy Varoquier, assistant du conservateur.

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant du conservateur au Musée de la Faïence à Quimper, n’a pas de doutes sur la bonne tenue du marché : « Les pièces d’artistes sont recherchées ».

Comment se porte le marché de la faïence quimpéroise ?

« Le marché est stable et tient principalement grâce aux pièces d’artistes qui sont très recherchées. Il faut qu’elles aient été sculptées par les artistes puis éditées par le personnel de manufacture. Mathurin Meheut fait partie de ces artistes en vogue en ce moment. C’est l’une de nos plus grosses estimations de ces dernières années : près de 5 000 € pour sa « Femme aux roussettes », une sculpture manufacturée par la maison Henriot. Les œuvres de René Beauclair, notamment ses Odetta, qui sont des grès à base d’argile du fleuve, sont aussi très recherchées. Émile Just Bachelet également ».

« Même pour du service de table, cela n’empêche pas de les amener pour qu’on conseille sur les prix, la manière aussi de les revendre. On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. »

Qu’est ce qui, a contrario, est moins attractif ?

« Les prix sont un peu moins élevés pour le service de table des pièces courantes car il y a plus d’offres, déjà. Et leur usage s’est perdu. Les gens achètent davantage d’appartements avec moins d’espaces de stockage comme de grands meubles pour ranger toute cette vaisselle. Cela n’empêche pas de les amener pour qu’on conseille sur les prix, la manière aussi de les vendre. On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise ».

Quelles sont les surprises lors des dernières estimations ?

« Chaque année, il y a un thème qui se démarque. Une fois, c’étaient les soupières, ces gros pots décorés, qu’on trouve généralement merveilleux, mais qui ne servent à la limite que pour boire de la soupe. Il y a finalement peu de demandes pour cela. L’an dernier, on a reçu pas mal d’ensembles de cheminées par exemple ».

Pratique :

Matinée d’estimation le samedi 6 août, de 10 h à 13 h, en présence du conservateur Bernard Verlingue et des amis du musée. Tarif : 5 € avec entrée offerte pour le musée. Prendre rendez-vous par téléphone avant. Tél, 02 98 90 12 72.

Publié le 30 juillet 2022 – Le Télégramme ©

Morlaix – Enchères exceptionnelles de Faïence de Quimper (Ouest-France)

L’hôtel des ventes de Morlaix organise ce mardi 4 juillet après-midi des enchères de faïences de la manufacture de Quimper. Certaines pièces remarquables sont estimées jusqu’à 20 000 €.

« L’idée de cette vente c’est de valoriser l’identité de la région », annonce François Dupont, commissaire-priseur de l’hôtel des ventes de Morlaix. Plus de 400 objets et meubles, dont la plupart proviennent de la manufacture de Quimper seront ce mardi après-midi (à partir de 14h30) mis aux enchères. Les acquéreurs potentiels pourront découvrir des pièces en grès et faïence exceptionnelles. « Cela faisait une dizaine d’années qu’on n’avait pas vu autant d’objets de qualité » remarque François Dupont.

Vases Odetta, sujets en grès et assiettes en faïence, les estimations vont de 10 à 15 € pour les plus petites pièces et jusqu’à 20 000 € pour les objets les plus rares.

Morlaix


Photo : Plus de 400 objets et meubles de Bretagne seront mis aux enchères ce mardi après-midi à l’hôtel de ventes de Morlaix, dont plusieurs faïences et grès de la manufacture de Quimper. | Ouest-France

Parmi les pièces d’exception, des sujets en grès et faïence de Georges Robin, un sculpteur breton de la première moitié du XXe siècle. Les estimations vont de 2 800 à 3 200 € pour la femme en prière, à 6 000 à 7 000 euros pour la Paludière en bêche. Plusieurs vases de René Beauclair sont également mis aux enchères, notamment un très grand vase tronconique estimé entre 12 000 et 15 000 €.

La pièce la plus chère est le buste d’une femme du Fouta Djallon en grès et rehaut d’or, un tirage de l’époque de l’Exposition coloniale de 1931 estimé entre 15 000 et 20 000 €.

Pauline LE MORLEC

Publié le 04/07/2016 – © Ouest-France