Le travail des bretons mis en lumière dans la dernière exposition (Côté Quimper).

Depuis près de trois mois se tient, au musée de la faïence à Quimper, l’exposition Armor, Argoat, la Bretagne au travail. Le travail en mer ou sur terre est mis à l’honneur.

Vitrines de l'exposition thématique de l'année 2017.

Une partie des œuvres actuellement exposées au Musée de la faïence à Quimper (Photo Côté Quimper).

Un vaste choix d’œuvres

Plus de 310 pièces réalisées par une cinquantaine d’artistes différents sont exposées au Musée de la faïence. Tous ne sont pas bretons de naissance. C’est notamment le cas de Georges Renaud, artiste à la faïencerie HB à Quimper. Né à Paris mais passionné par la Bretagne, il s’en inspirera pour ses œuvres. Un peu plus loin encore, Alexander Goudie est né en Angleterre. Il épousera une loctudiste et passera près de 40 ans sur la côte bretonne.
Sur une période s’étalant de 1873 à aujourd’hui, les œuvres exposées retracent l’évolution du travail maritime et de celui de la terre dans la région. Mais pas seulement. Des scènes de la vie quotidienne sont aussi à découvrir. Toutefois la visite ne se déroule pas chronologiquement. C’est le travail des artistes qui est mis en avant, comme nous le confirme Bernard Verlingue, le conservateur du Musée de la faïence :
Nous ne voulions pas dresser une suite chronologique des œuvres. Le but est d’offrir une vue globale du travail de chaque artiste afin d’en conserver la plus grande authenticité. 

Le labeur de l’armor

Débarquement de poissons, pêche à pied, gardien de phare ou encore Marine nationale. Tous ces métiers aux caractéristiques régionales en ont inspiré plus d’un. La vie maritime bretonne du début du siècle est peinte, gravée, sculptée. Son évolution l’est aussi. On passe du ramassage manuel dans les filets à la représentation de systèmes de pêche mécanisés.
Les quelques œuvres contemporaines tranchent avec celles plus traditionnelles. C’est notamment le cas avec le travail de l’artiste brestois Paul Bloas. Cet éclectisme dans le genre et dans les dates confère une impression de « décalage horaire » à cette exposition.

Les métiers de l’argoat

De la moisson à la récolte, la représentation du travail de la terre tient elle aussi une grande place. Mais l’argoat ne se résume pas qu’au ramassage de pommes de terre. Les gardiennes de moutons de Ouessant, les lavandières ou les laitières ont droit à leurs œuvres. Les tisseuses, brodeuses ou autres tailleuses ne sont pas en reste non plus.
Plus que la représentation du travail en Bretagne c’est plus largement la vie régionale qui est dépeinte. Le rôle social des marchés, comme celui de Quémeneven, est mis en avant par plusieurs artistes. On achète, on dépense, on festoie ou on va voir le médecin, le jour du marché était « jour de fête » comme nous le confie Bernard Verlingue.
Toutes ces pièces sont à découvrir au Musée de la faïence à Quimper. L’exposition Armor, argoat, la Bretagne au travail a débuté le 18 avril dernier et doit durer jusqu’au 30 septembre prochain.

Publié le 21 Juillet 2017  par Yuna Drogou – © Côté Quimper.

La Bretagne cousine de l’Amazonie (Le Télégramme).

Mexique au musée de la faïence de Quimper

De gauche à droite, Karine Baron, Elsa Alayse, Anne Pennanguer, Bernard Verlingue et Ingrid Pouder.

Le musée de la faïence expose jusqu’à dimanche, le travail de recherche des élèves de la section euro-espagnol du lycée de Cornouaille. Pendant un an, une trentaine d’adolescents ont travaillé sur les similitudes des deux cultures à travers la céramique. Le musée de la faïence de Quimper accueille, jusqu’à dimanche, dans son hall, l’exposition sur le thème de la céramique, réalisée par les élèves de la classe euro-espagnol du lycée de Cornouaille. « L’année dernière, le musée avait accueilli les créations des élèves de première du lycée, commence Bernard Verlingue, conservateur du musée. C’est important de montrer que tout le monde peut entrer dans un musée ». Anne Pennanguer, professeure d’espagnol au lycée de Cornouaille et responsable de la section euro-espagnol, a réitéré l’initiative cette année. « Les élèves se sont investis l’année dernière pour le projet sur les costumes, explique l’hispanophone. Nous avons encore plus d’élèves inscrits dans la section cette année. Le but de ces projets est de booster la section ». Après plusieurs voyages en Amérique Latine, Anne Pennanguer a remarqué des similitudes frappantes entre les cultures amérindiennes et bretonnes. « Les costumes d’Amérique latine m’ont rappelé ceux de Plougastel », s’étonne-t-elle.

Rencontres avec plusieurs artistes

Dès la rentrée de septembre jusqu’au mois de juin, une trentaine d’élèves de seconde se sont attelés à découvrir les similitudes entre les cultures amérindiennes et bretonnes sur le thème de la céramique. Pour les accompagner dans leur mission, ils ont rencontré plusieurs artistes. « Rachel Le Gall, modiste et styliste quimpéroise, a participé au projet, se réjouit Anne Pennanguer. Les élèves ont dessiné des croquis de céramique inspiré de la culture bretonne et amérindienne. Rachel Le Gall en a ensuite réalisé quatre en grandeur nature ». Édith Etsam, fondatrice de l’association Ikamia (« de la forêt » en amérindien Aguarangua), qui met en avant l’art et la culture amazonienne, a également partagé ses connaissances avec les lycéens. « Ses interventions étaient de grande qualité », se souvient l’enseignante d’espagnol.

La fête des morts pour l’année prochaine

L’année prochaine, c’est la céramiste peintre brestoise Elsa Alayse qui aiguillera les élèves. Sur le thème de « la fête des morts et boîte à crâne ». Les futures secondes de la section euro-espagnol découvriront le rapport qu’entretiennent les Amazoniens avec leurs défunts. « Il existe, là-bas, un devoir de respect pour ceux qui sont partis, explique Anne Pennanguer. Ils ont une place à part dans la maison », conclut-elle.

Publié le 18 juillet 2017 – © Le Télégramme.

Place au Mexique au musée de la faïence (Ouest-France).

Cette année, des élèves du lycée de Cornouaille de Quimper (Finistère) ont fait dialoguer cultures bretonne et mexicaine. Ils exposent durant le festival.

Mexique au musée de la faïence de Quimper

Karine Baron, du CDI du lycée de Cornouaille, Anne Pennanguer, enseignante d’espagnol, et Bernard Verlingue présentent les réalisations des élèves dans le musée de la faïence de Quimper (Finistère). Photo Ouest-France.

Apprendre en s’amusant, s’amuser en découvrant : c’est toute la philosophie que cultive l’enseignante Anne Pennanguer, au lycée de Cornouaille. Depuis quatre ans, durant son cours d’euro-espagnol auprès des secondes, les échanges culturels et les activités manuelles ont louvoyé entre conjugaison et vocabulaire. « À quoi bon faire de la grammaire toute la journée ! Mes élèves ne resteraient pas en place ! »
Cette année, c’est dans la faïence que les trente élèves ont trouvé les liens de parenté entre Bretagne et Mexique. « Il y a beaucoup de similitudes entre nos cultures. »

Le centre de documentation et d’information (CDI) accompagne les secondes dans la réalisation de panneaux de présentation bilingues français et espagnol, tandis que certaines heures de classe sont dédiées à l’esquisse de quatre modèles de faïence. Avec la satisfaction, une fois l’année terminée, d’être exposé au musée de la faïence le temps du festival de Cornouaille. « Ils ont tout dessiné puis ont participé à certaines étapes de la réalisation des pots avec la céramiste Delphine Baumgartner. »

Exposition Céramiques d’hier et d’aujourd’hui : Bretagne-Amérique du Sud, identités croisées, créations intemporelles, au musée de la faïence, à Locmaria, du 18 au 23 juillet.

Publié le 18/07/2017 – © Ouest-France.

La faïencerie met le labeur en relief (Ouest-France).

Jusqu’au 30 septembre, le musée de la faïence propose « Armor Argoat, la Bretagne au travail », une exposition riche de 310 représentations.

Exposition thématique de l'année 2017.

Bernard Verlingue, directeur du musée de la faïence, ouvre ses portes aux créations menées autour du travail.

Les gens d’ici

L’exposition « Armor Argoat, la Bretagne au travail » donne à voir 310 pièces collectées, au musée de la faïence, jusqu’au 30 septembre prochain.

Du XIXe à nos jours, le travail en mer, et sur terre, a inspiré des créations prolifiques.

Avec pour dominantes les manufactures HB & Henriot et Porquier-Beau, les faïenceries de Quimper ont largement vu la notion de travail insuffler les productions artistiques. Le grand nombre d’auteurs exposés va permettre de découvrir une vision du travail parfois très localisée, ou même très personnelle. Quand l’un tend à évoquer l’éreintement, l’autre focalise son dessin sur le pain, ou autrement encore sur une sorte de repos de guerrier.

Méheut, Moal, Goudie…

« Armor argoat, c’est, en français, la mer et la terre éclaire Bernard Verlingue, le directeur du musée. L’une et l’autre vont nourrir des travailleurs en tous genres à travers les âges » et littéralement « apporter le pain aux bouches » analyse-t-il, ajoutant que « c’est ce travail-là qui est exposé, celui qui paye ».

L’expert en faïencerie vous guide dans une caractérisation intrinsèque à chaque artiste et à chaque pièce, dont le détail ne manque parfois pas de sel.

Scènes de vie d’antan

Du naturalisme des années 20 par Mathurin Méheut, à la réalité d’une bigoudène apportant le casse-croûte à l’heure de l’embarquement par George Renaud, on plonge dans des scènes de vie ayant largement alimenté les productions de céramistes. Plusieurs artistes contemporains posent le ton des années que nous vivons. À l’instar de Paul Bloas, signant distinctement un lamaneur dont il décrit le travail dans une fiche explicative, ou encore de Paul Moal, aussi incontournable pour ses oeuvres que pour un passé d’équipier de chalutier. Mais c’est dans une approche thématique que le musée de la faïence nous fait traverser les âges du travail. Marins d’État, filets et outils de pêche par René-Yves Creston, Henri Bouchard ou Jos Kervella. Débarquement du poisson par Mathurin Méheut et Alexander Goudie…

Le même Alexander Goudie, tout comme Georges Robin ou Robert Micheau-Vernez, se sont aussi tournés vers la période des récoltes. À côté, il y a de la place pour le tailleur et les fileuses, de quoi mettre en vitrine les métiers de la broderie. Dans le thème « Foires et marchés » on trouve, entre le marchand de veau et le marchand de cochon, le médecin de ville et le joueur de bonneteau.

De quoi embarquer le spectateur dans une atmosphère d’antan, avec un attroupement de métiers hétéroclites sur place publique. Gendarme, ramoneur, laitière, curé, bistrotier… Si ces métiers ont nourri les bouches de ceux qui les pratiquaient, ils ont aussi alimenté l’histoire de la faïencerie.

Jusqu’au 30 septembre, exposition temporaire Armor Argoat, la Bretagne au travail, visites guidées tous les samedis, à 15 h.

Publié le 13/07/2017 – © Ouest-France

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°41 2ème semestre 2017

Porquier Beau

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • ÉditorialLe conseil d’administration (p 1).
  • Décor au carquois et faïences de QuimperPierre-Jean GUILLAUSSEAU, Yann CLAPIER, Pascal SIMON (p 2 à 10).
  • Le nouveau site internet de l’association : amis-musee-faience-quimper.frGuenhaël le MOING (p 11).
  • Auguste HOUILLON (1885-1954) –  Yannick CLAPIER (p 12 à 15).
  • Un grand merci à René Quéré –  Bernard Jules VERLINGUE (p 16).

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