Le compte-rendu des journées européennes du patrimoine 2017.

Atelier 25Le Musée de la Faïence de Quimper a participé comme chaque année aux journées européennes du patrimoine, le samedi 16 et le dimanche 17 septembre 2017.

Photo collective

Les membres de l’association et le personnel du Musée entourent notre président Jean-Paul ALAYSE, le directeur du Musée Bernard Jules VERLINGUE et Jean-Yves VERLINGUE.

Quelques membres de l’association ont accompagné le personnel du Musée sur ces deux jours.

Ces journées sont l’occasion de faire découvrir l’histoire de la faïence de Quimper, et le Musée à un public nombreux.

Le samedi 16 septembre 2017 au Musée de la Faïence de Quimper.

Cet évènement médiatisé, nous permet de communiquer sur nos activités. Tout au long de ces deux journées, les membres de l’association échangent avec les visiteurs. Ils leur présentent les nombreuses publications et catalogues que nous éditons, et suscitent de nouvelles adhésions.

Le samedi 16 septembre 2017 au Musée de la Faïence de Quimper.Les journées du patrimoine ont attiré 633 visiteurs sur les deux jours. Ce chiffre est bien sûr en baisse vis à vis des dernières années (879 en 2016), comme de nombreuses institutions culturelles.

Il est à noter que le Musée attire des visiteurs passionnés et motivés, qui sont enchantés de leur découverte ou redécouverte pour les Quimpérois. Bien souvent, ils n’imaginaient pas la richesse des collections.Le samedi 16 septembre 2017 au Musée de la Faïence de Quimper.L’exposition « Armor, Argoat – La Bretagne au travail » a connu un vif succès. Les sourires ne trompent pas, ainsi que l’enthousiasme de ces nouveaux convertis.

Le samedi 16 septembre 2017 au Musée de la Faïence de Quimper.

Pour conclure, il faut remercier la direction du Musée de la Faïence de Quimper, qui ouvre ses portes gratuitement à cette occasion.

Le samedi 16 septembre 2017 au Musée de la Faïence de Quimper.N’hésitez pas à nous rejoindre, et adhérer aux Amis du Musée et de la Faïence de Quimper (lien).

 

Bulletin d’information de l’association n°30 2ème semestre 2011

Vase à décor Odetta

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISBN 2-914009-26-7

Sommaire :

  • Éditorial – Un Musée qui revit …Hervé MAUPIN (p 1).
  • Émaillage de l’exposition Odetta – Jean-Yves VERLINGUE, Hervé MAUPIN et Mikaël MICHEAU-VERNEZ (p 2 à 6).
  • Quizz (réponses du bulletin n°29) Antoine MAIGNE (p 7 à 12).
  • Sommaire des bulletins de l’Association des Amis du Musée de la Faïence (p 13 à 15).
  • Édition à tirage limité d’un vase à décor Odetta (p 16).

Télécharger le document

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Depuis 25 ans, ce musée fait briller la faïence (Ouest-France)

François BAZIN

Photo : Une oeuvre de François Bazin, la maquette du Monument aux Bigoudens qui se trouve à Pont-l’Abbé. | Béatrice Le Grand.

Le Musée de la faïence fête ses 25 ans. Ce musée privé est un écrin pour la faïence de Quimper. Il embellit aussi le quartier de Locmaria. En 2007, il a pourtant failli disparaître…

D’où viennent les faïences exposées à Locmaria ? Des faïenceries quimpéroises ! « Ce sont des pièces d’atelier qui servaient de témoin lorsqu’une production était lancée », explique Bernard Verlingue, conservateur du musée depuis sa création, en juin 1991. Au fil des ans, la faïencerie Henriot a racheté la faïencerie Porquier, la faïencerie HB a racheté Henriot… C’est ainsi que s’est constituée la collection.

Après le dépôt de bilan des Faïenceries de Quimper (1983), l’Américain Paul Janssens rachète puis relance l’activité sous le nom HB Henriot. Mais Jean-Yves Verlingue, précédent propriétaire des Faïenceries de Quimper, obtient que la collection reste sa propriété. Pendant quelques années, la collection reste dans les locaux de la faïencerie, au rez-de-chaussée et au premier étage du bâtiment aujourd’hui occupé par le brodeur Pascal Jaouen.

« La maison de la demoiselle Porquier est en vente ! »

« Nous cherchions un local à Quimper pour exposer ces faïences », rappelle Bernard Verlingue. Il aurait été stupide de les mettre dans des cartons. Les célébrations du tricentenaire (1990) relancent l’intérêt pour la faïence de Quimper. Nous avons eu un projet avec le centre d’art contemporain qui venait d’être créé par Marc Bécam. » Les élections municipales, perdues par Marc Bécam, feront capoter le projet. C’est Jean-Louis Léonus, ancien directeur technique de HB Henriot, qui trouve la solution en 1990. « Il habitait dans un appartement, juste en face de Locmaria, sur la rive droite de l’Odet. Il nous alerte : la maison de la demoiselle Porquier est en vente ! » Le bâtiment a perdu sa toiture depuis l’ouragan de 1987 mais il est idéalement placé. Juste à côté de la faïencerie HB Henriot. La maison, avec son petit atelier attenant, est achetée en août. « Le temps était compté. Nous voulions ouvrir le musée en juin 1991, juste avant la saison. »

La tour fait causer

La course contre la montre est lancée. L’architecte quimpérois Javier Moron dessine le musée. Le chantier est confié à l’entreprise Joncour. « Les travaux ont débuté en novembre 1990. Les murs de la maison ont été conservés. » L’ensemble est une réussite. Une paroi entièrement vitrée, côté cour, permet au musée de « respirer ». Un palmier, qui a résisté à l’ouragan, doit être arraché. « J’ai insisté pour qu’un autre soit replanté. » L’arbre exotique prospère toujours, protégé par le doux air de l’Odet. Seul petit point d’interrogation, la tour imaginée par l’architecte (occupée aujourd’hui par la styliste Rachel Le Gall). « Des voisins ont perdu la vue sur l’Odet… » L’édifice circulaire, provoque des interrogations. Mais la tour est la signature du musée. Vingt-cinq ans après, le verdict est sans appel. Dans un environnement architectural disparate, le Musée de la faïence est l’un des points forts du quartier.

Les polémiques évitées

En juin 1991, le Musée de la faïence Jules Verlingue, du nom du père de Jean-Yves Verlingue, est inauguré. C’est le début de l’aventure. La première exposition est consacrée aux Vierges et saints en faïence de Quimper, à partir du travail de Laurent Cahn. À partir de la troisième année, le musée édite un catalogue pour ses expositions temporaires qui sont autant d’événements. En 1993, exposition sur les Seiz Breur. « Le sujet était un peu sulfureux en raison de l’attitude de certains de ses membres pendant l’Occupation. » Pas de polémique cependant. Comme il n’y en aura pas à propos de l’Exposition coloniale malgré des faïences (d’époque) ouvertement racistes. À chaque fois, Bernard Verlingue prend soin d’expliquer le contexte, sans l’excuser. « Je n’ai pas pratiqué l’auto-censure. »

Si Locmaria embellit…

Quel avenir pour le plus grand musée mondial de la faïence de Quimper ? Bernard Verlingue, 65 ans, est serein. L’équilibre financier semble durablement assuré. Malgré tout, compte-tenu de ses faibles moyens, le musée ne peut mener une politique d’acquisition. Lors des expositions temporaires, des pièces sont prêtées par des collectionneurs. Après avoir subi une érosion importante, le nombre des visiteurs s’est stabilisé. « On comptait 20 000 entrées les premières années. Aujourd’hui, cela tourne autour de 8 000-9 000 visiteurs d’avril à septembre. »
Bernard Verlingue sait que le musée dépend aussi de la vie du quartier. Depuis quelques années, Locmaria embellit. D’autres projets vont aboutir. Rendez-vous dans 25 ans.

Musée de la faïence. 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet.

Jean-Pierre LE CARROU

Publié le 01/06/2016 – © Ouest-France