Une expo sur la Bretagne au travail (le télégramme)

L’exposition temporaire de l’été au Musée de la Faïence, à Locmaria, aura pour thème : « Armor, Argoat, la Bretagne au travail ». À partir du 18 avril, les visiteurs pourront découvrir 310 pièces mettant en scène des travailleurs de la mer et des terres. L’Armor, la mer d’un côté, et l’Argoat, l’intérieur des terres de l’autre. Deux territoires bien distincts avec leurs propres particularités, leurs travaux et leurs métiers. C’est le thème retenu par le Musée de la Faïence pour son exposition temporaire, visible à partir du 18 avril jusqu’au 30 septembre.

Armor Argoat

Bernard Verlingue a réuni 310 pièces de faïence qui évoquent les métiers de la mer et de la terre.

310 pièces exposées

Le conservateur du musée, Bernard Verlingue, est parvenu à réunir 310 pièces, dont certaines uniques, pour cette exposition. « Elles sont soit issues de nos réserves, soit elles proviennent de prêts. On s’est notamment rapproché du Musée du bateau, à Douarnenez ». Les plus anciennes céramiques datent de la fin du XIXe siècle. « À cette époque, commente Bernard Verlingue, il y a eu une très grosse production sur les scènes de la vie courante ». Les artistes s’emparent de ces singularités entre monde de la mer et monde rural pour faire découvrir les métiers, souvent rudes. « Leurs créations, inspirées du quotidien breton, sont des pièces d’usage ou en ronde-bosse, traitées de façon ethnographique, parfois idéalisées et pouvant aussi relever du goût humoristique de l’artiste ».

Scènes de labeur étonnantes

Dans l’une des premières vitrines du musée, des faïences au pourtour ajouré, signées Porquier et datant de 1875, représentent chacune l’un des métiers exercés dans les campagnes. On y reconnaît un sabotier, une lavandière, un brodeur, un faucheur… Ce qui paraît surprenant et prête même à sourire, c’est leur attitude décontractée qui ne traduit pas la dureté du labeur évoqué. Mathurin Méheut a, lui, été inspiré par des pêcheurs à pied. L’un d’eux, daté des années 1920-1930, « porte un haveneau typique du Nord-Finistère », commente le conservateur. Intéressants également, ces deux décors signés Georges Renaud, artiste chez HB à Quimper, qui représentent des scènes maritimes. Bernard Verlingue explique la technique utilisée : « L’artiste posait une toile sur la pâte de faïence pour imprimer le grain de la toile. Elle était ensuite enlevée avant de passer les plaques au four. Cette technique donnait aux céramiques l’aspect d’une toile ». Étonnante aussi, cette lampe de 1930, oeuvre de Charles Maillard, dont le pied est représenté par une barque de pêcheurs en train de s’emparer d’une balise. Dans une salle voisine, les visiteurs reconnaîtront des reproductions des panneaux de faïences réalisés en 1952 par Georges Renault et qui ornaient autrefois la gare de Quimper avant les travaux de rénovation entrepris au début des années 1990.

Visites guidées tous les samedis

Autres oeuvres à observer, ces pièces réalisées dans les années 1930 comme ce morutier de René-Yves Creston ou ce service de galette de Mathurin Méheut. Des oeuvres plus récentes sont également exposées comme ces assiettes de Marjatta Taburet sur lesquelles l’artiste a représenté des métiers de la terre.
Des visites guidées de l’exposition « Armor, Argoat, La Bretagne au travail » seront proposées tous les samedis à 15 h, du 1e r juillet au 2 septembre.

Publié le 10 avril 2017- Cathy Tymen © Le Télégramme

Bernard Verlingue incarne la faïence de Quimper (Ouest-France)

Cet été, il a célébré les 25 ans du Musée de la faïence dont il est le conservateur. Bernard Verlingue est un expert reconnu à Quimper. Il revient sur les étapes de sa vie.

« Jules Verlingue était inspecteur des impôts dans le Nord, rapporte Bernard Verlingue, conservateur du musée de la faïence à Quimper (Finistère). En 1903, il crée une faïencerie à Boulogne-sur-Mer. Peut-être en hommage à Louis-Marie Verlingue, le premier de la famille à créer une faïencerie. C’était à Boulogne en 1771. À l’époque, on y fabriquait de la vaisselle toute simple.

Le Bozec

Bernard Verlingue : « Une vie sans la faïence ne serait pas une vie … »

Jules dirige la faïencerie jusqu’en 1913. Un incendie ravage l’usine. Mon grand-père est mal assuré. Il doit vendre l’entreprise. Dès 1914, il achète la faïencerie HB à Quimper. C’est le début de l’aventure des Verlingue à Quimper. Mon second prénom, Jules, est un hommage à ce grand-père que je n’ai jamais connu ».

« Je serai faïencier »

« Je serai faïencier quand je serai grand. Cette phrase, je l’ai prononcée à quatre ans. Mon père m’avait fait visiter la faïencerie Henriot. J’ai voulu raconter tout ce que j’avais vu à ma mère. Je n’ai jamais changé d’idée. »

Il se forme

Bernard Verlingue se forme, occupe des postes à responsabilités dans d’autres faïenceries de France. Il revient ensuite à Quimper, chez HB Henriot en tant que directeur technique. Avant de devenir conservateur du Musée de la faïence qu’il a créé.

« J’ai atteint l’âge de la retraite. Je prends un peu plus mon temps. Mais, pour moi, une vie sans la faïence, ce ne serait pas vraiment une vie ».

28/12/2016 © Ouest-France.

Les 25 ans du Musée de la faïence (Côté Quimper)

Situé dans le quartier de Locmaria, le Musée de la faïence abrite plus de 3 100 pièces dans un bâtiment autrefois occupé par la maison Porquier.

construction du musée de la faïence de Quimper

Les travaux ont duré huit mois.

Les travaux ont duré huit mois.

Il y a 25 ans, dans l’engouement du tricentenaire de la faïencerie quimpéroise, est née l’idée de présenter, dans une collection unique, l’Histoire des faïenceries des origines à nos jours. L’idée du Musée devient une évidence. La famille Verlingue est propriétaire d’un fonds exceptionnel d’archives et de pièces. La volonté de conserver cet ensemble se conjugue à l’envie de le partager avec le public. Après les recherches infructueuses d’un lieu en centre-ville, un projet d’intégration au nouveau centre contemporain du Quartier va capoter. La maison Porquier (ancienne faïencerie) est providentiellement mise en vente. Ce lieu s’impose comme une évidence.

Le chantier débute en 1990.

Un jeune architecte tout juste arrivé d’Espagne est choisi. Javier Moron imagine le bâtiment tandis que les plans d’exécution sont confiés à l’architecte quimpérois Hervé Troprès.

Débuté en 1990, le chantier est rondement mené. Les Quimpérois suivent, de la rive du Cap Horn, l’avancée des travaux, parfois avec quelques inquiétudes relayées par la presse. Le choix de la brique n’est pas bien compris, la rondeur de la tour exacerbe les plus critiques. En fait, la tour répond à la nécessité d’avoir un magasin. La brique et la rondeur évoquent le four d’une faïencerie et la forme répond au Chœur roman de l’église toute proche de Locmaria.

Huit mois de travaux.

Les anciens bâtiments de la faïencerie Porquier sont conservés, les ateliers sont remontés. En seulement huit mois, le chantier est livré ! L’ensemble lumineux et fonctionnel s’ancre dans le paysage. L’inauguration a lieu le 18 juin 1991 en présence de Per Jakez Hélias qui sera un grand fidèle du Musée.

Les 3 184 pièces proviennent des faïenceries Porquier, Henriot et Hb. Le musée raconte les origines, avec l’arrivée d’un Marseillais, puis d’un Nivernais, suivi d’un Rouennais. Les motifs et les techniques vont s’amalgamer pour donner la faïence d’aujourd’hui et des histoires à découvrir à travers les très belles expositions thématiques du musée.

24/09/2016 – © Côté Quimper

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°39 2ème semestre 2016

Robert Micheau-Vernez

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • ÉditorialLe conseil d’administration (p 1).
  • Robert Micheau-Vernez – Les petites statuettes et le costume breton 1ère partie – Guenhaël le MOING (p 2 à 5).
  • J’ai rencontré pour vous : Jean-Claude Le Mao ! Daniel GEORGES (p 6 à 7).
  • Les faïences populaires au cours du 19ème siècle – C. et M. VLOEBERGH (p 8 à 12).
  • Félix-Alexandre DESRUELLES Yannick CLAPIER (p 13 à 15).
  • Les métiers à travers la faïence – Bernard Jules VERLINGUE (p 16).

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Les femmes et les enfants d’abord…

catalogue 2016

  • 2016 – Les femmes et les enfants d’abord…

    (catalogue de l’exposition – 18 Avril au 30 septembre 2016)

    Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Antoine MAIGNÉ, Ingrid POUDER, Philippe THÉALLET, photos : Bernard GALÉRON)

    Catalogue de l’exposition 2016 du Musée de la Faïence de Quimper dédié à la représentation des femmes et des enfants en faïence de Quimper. Dés l’origine des manufactures l’image de la femme et de l’enfant est exploitée, tout d’abord sur des pièces d’usage, puis décorative. Tous les instants de la vie y sont évoqués et traités, selon les artistes, dans un goût traditionnel, ethnographique, voire humoristique.

    29,7 x 21 cm – 100 pages – ISBN 2-914009-32-1 – tarif 10 €

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