Déconfinement à Quimper : jauge d’accueil, nouvelles expositions… Les musées sont prêts (Côté Quimper).

Les musées pourront rouvrir à partir du 19 mai 2021. A Quimper (Finistère), le musée départemental breton et le musée de la Faïence s’adaptent aux nouvelles réglementations.

Myriam Lesko
Dernier moment de l’exposition temporaire « Etes-vous plutôt crêpes ou galettes ? ».

Vous attendez patiemment la réouverture des musées ? Ce sera possible dès mercredi 19 mai 2021. A Quimper (Finistère), le Musée départemental breton et le Musée de la faïence s’adaptent aux nouvelles réglementations.

Une jauge d’accueil avec 8 m2 par visiteur

“Le recours à des limites de jauges pour les théâtres, les cinémas ou les musées est primordial pour éviter tout risque lié au coronavirus”, jugeait la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, le 3 mai à l’Assemblée Nationale.

Ainsi, les établissements culturels devront respecter la règle de 8 m2 par visiteur, à partir du 19 mai. La jauge devrait être abaissée à 4 m2 par personne le 9 juin.

Une mesure qui ne semble pas insurmontable pour le Musée départemental breton.

Il s’agit de la basse saison, donc cela ne devrait pas impacter le nombre de visiteurs. Par contre, si les jauges n’avaient pas évolué pour l’été, ça aurait été embêtant.
Myriam Lesko
Médiatrice culturelle du musée.

Quant aux groupes scolaires, elle espère avoir rapidement des précisions, car cela “impacte l’accès à la culture des jeunes”.

Renouvellement des musées pendant la fermeture

Cette fermeture éphémère a permis aux musées de se renouveler. Si l’exposition temporaire reste la même que la saison dernière pour le Musée de la faïence, l’exposition permanente a quelque peu changé. “Depuis 30 ans, c’était la même chose », constate Jérémy Varoquier, assistant du conservateur.

Le public pourra admirer de nouveaux supports d’exposition, des cadres muraux avec de nouvelles planches d’ateliers de la manufacture Porquier, de nouvelles vitrines…

Au Musée départemental breton, quelques changements sont également à noter. Les agents auront des masques inclusifs. “Notamment plus adaptés pour les malentendants, qui pourront lire sur les lèvres des guides”, précise Myriam Lesko.

De plus, une nouvelle exposition temporaire y sera installée à partir du 18 juin : La Beauté Art Nouveau. Ce sont des œuvres d’Alphonse Mucha, affichiste, illustrateur, graphiste, peintre, et professeur d’art tchécoslovaque, fer-de-lance du style Art nouveau.

Infos pratiques
Musée départemental breton – 1, rue du Roi-Gradlon à Quimper, tél. 02 98 95 21 60.
Musée de la Faïence – 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet à Quimper, tél. 02 98 90 12 72.

Publié le 7 Mai 2021 par Clémentine Perrot – Côté Quimper ©

Philippe Le Stum, un érudit passionné auquel le musée départemental breton doit énormément (Côté Quimper).

Philippe Le Stum, conservateur du musée départemental breton, s’en est allé. Il laisse un vide à l’image de son héritage : immense.

Philippe Le Stum
Philippe Le Stum était le conservateur du Musée départemental breton à Quimper.

À Quimper, le décès de Philippe Le Stum soulève une vague d’émotion dans les milieux artistiques et muséaux qui va bien au-delà de la Bretagne. Les hommages multiples et collégiaux soulignent le travail accompli par ce conservateur passionné.

Le souvenir de Philippe Le Stum, né à Brest, est intiment lié à Quimper et plus précisément au Musée départemental breton où, fait exceptionnel, il a œuvré pendant près de 30 ans.

Passionné d’Histoire et historien de l’art, il en a été le directeur et conservateur en chef. Il n’a eu de cesse d’organiser des expositions de plus en plus ambitieuses donnant au musée une visibilité jamais atteinte.

Il avait déclaré dans nos colonnes combien il était « fier d’avoir ouvert ces dernières années, le musée sur l’Europe, voir sur le monde en tissant des liens avec des grands musées internationaux ».

Un grand érudit

On se souvient de l’enthousiasme suscité par les expositions d’envergures consacrées aux peintres de l’est, à l’influence du japonisme, ou encore plus récemment au trésors du Moyen-Âge ou les derniers impressionnistes.

Sa passion pluridisciplinaire pour les arts incluait aussi les arts populaires ou plus locaux. Le mobilier, la faïence, les affiches, la gravure ont eu leur exposition.

Les artistes de Bretagne aussi. On se rappelle entre autres des expositions dédiées à Henri Rivière, Émile Simon et Madeleine Fié-Fieux, Pierre Cavelat, Marguerite Chabay et au brodeur Pascal Jaouen.

Grand érudit et travailleur, Philippe Le Stum laisse une impressionnante bibliographie dont l’inventaire reste à faire : articles, actes de colloques, livres, catalogues, la liste est longue et influencera les futures générations de chercheurs.

Une empreinte indélébile

En 2018, il a publié La gravure sur bois en Bretagne, ouvrage tiré de sa thèse d’État soutenue à la Sorbonne en 2014. Qui s’est imposé d’emblée comme une référence essentielle pour qui s’intéresse aux arts de la Bretagne.

Sous son impulsion, l’Association des amis du Musée breton a vu le jour. Il l’a aidée dans ses projets et ses adhérents se souviennent combien travailler et échanger avec Philippe Le Stum était fructueux, enrichissant et agréable.

L’homme avait son bureau sous les toits du musée avec une vue imprenable sur sa belle voisine la cathédrale. Là-même où un dernier adieu lui a été donné mardi 30 mars 2021, rassemblant famille, amis, collègues, artistes et galeristes.

Sorti du Musée, Philippe Le Stum aimait se promener sur le chemin du Halage dont il fut un temps voisin. Si sa silhouette va manquer dans le paysage quimpérois, son œuvre, elle, laisse une empreinte indélébile.

Publié le 31 Mars 2021 par Florence Édouard de Massol – Côté Quimper ©

À Quimper, Philippe Le Stum, directeur du Musée départemental breton, est décédé (Le Télégramme).

Philippe Le Stum
En 2018, Philippe Le Stum avait publié « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », chez Coop Breizh.

Le Musée départemental breton, à Quimper, perd son directeur. Philippe Le Stum s’est éteint à l’âge de 58 ans.

Nous avons appris, ce lundi matin, le décès de Philippe Le Stum, à l’âge de 58 ans. Docteur en Histoire de l’art et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique, Philippe Le Stum était aussi, et surtout, le directeur et le conservateur en chef du Musée départemental breton, à Quimper.

Ses champs de recherches concernaient notamment l’Histoire des arts de la Bretagne, la gravure occidentale et le livre illustré, ou encore le régionalisme breton. Auteur de plusieurs articles, livres et catalogues, Philippe Le Stum avait notamment publié en 2018 « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 ». Un ouvrage référence richement illustré, inspiré d’une thèse de doctorat soutenue à La Sorbonne cinq ans plus tôt ; le fruit de douze années de recherches.

« J’ai commencé à m’intéresser à l’estampe quand j’étais étudiant en histoire à Brest. Je me suis vite aperçu que la gravure était négligée, considérée un peu comme un art mineur, par rapport à la peinture. Injuste ! », expliquait-il dans nos colonnes en février 2014, pour justifier cet intérêt. Il confiait aussi à ce moment : « J’ai 51 ans, je m’intéresse au patrimoine breton depuis quarante ans. Je suis dans un travail de fond, je m’enracine et le revendique, guidé par la passion du chercheur. Avec cette thèse, j’apporte une pierre parmi d’autres à la connaissance de l’art en Bretagne ».

Ses obsèques seront célébrées mardi 30 mars, à 10 h 30, en la cathédrale Saint-Corentin, à Quimper.

Publié le 29/03/2021 – Le Télégramme ©


Le conservateur du Musée Départemental Breton à Quimper Philippe Le Stum signe chez Coop Breizh un ouvrage sur l’histoire de la gravure sur bois en Bretagne.

Octobre 2018, Christophe Pluchon – radio RCF Finistère ©

Philippe Le Stum était le directeur du Musée départemental breton, à Quimper (Ouest-France).

Le directeur du Musée départemental breton de Quimper (Finistère) est décédé à l’âge de 58 ans.

Philippe Le Stum
Philippe Le Stum était le directeur du Musée départemental breton, à Quimper (Finistère).

Conservateur en chef du Musée départemental breton, à Quimper (Finistère), il en était également le directeur : Philippe Le Stum s’est éteint, à l’âge de 58 ans et alors que son musée était fermé depuis le mois d’octobre 2020, en raison de la crise sanitaire.

Amoureux de la gravure sur bois, cet art méconnu

Docteur en histoire de l’art, il était chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique de l’Université de Bretagne Occidentale. L’histoire des arts de la Bretagne, la gravure et le régionalisme breton au XIXe et XXe siècle, ses principaux champs de recherche, lui doivent de nombreuses publications.

En 2014, il avait notamment soutenu une thèse sur la gravure sur bois en Bretagne, une production artistique méconnue qu’il tenait à faire découvrir à un plus large public. « J’ai dû consacrer à ma thèse tous mes week-ends et toutes mes vacances depuis douze ans ! », confiait-il alors à Ouest France. Il en avait tiré un livre, paru en 2018.

Ouverture sur l’Europe et le monde

Il avait notamment travaillé sur les artistes polonais ou encore russes en Bretagne, support d’expositions temporaires au musée. À ce titre, il se disait fier d’avoir ouvert son établissement sur l’Europe et le monde en nouant des liens avec les musées étrangers.

Ses obsèques seront célébrées ce mardi 30 mars 2021, à la cathédrale Saint-Corentin, donc les flancs touchent ceux du musée breton.

Publié le 29/03/2021 – Ouest-France ©

Faïence – Paul Fouillen le touche à tout (Côté Quimper).

Paul Fouillen
Une pièce de Paul Fouillen.

Paul Fouillen (1899-1958) est un personnage emblématique du Quimper de l’entre deux-guerres. Son nom est lié aux faïenceries. L’artiste prolixe a laissé une oeuvre riche à découvrir au musée de la faïence, au musée breton qui a bénéficié d’un legs important, mais aussi à la gare où il a signé deux panneaux publicitaires invitant à venir visiter sa propre faïencerie.

Arrivé à Quimper pour répondre à l’annonce de la Lyre Quimpéroise en recherche d’un flûtiste, il s’est retrouvé, le talent aidant, chef d’atelier à la faïencerie H.B. Puis en 1929, il s’est décidé à la quitter pour créer son propre atelier. Tour à tour menuisier, créateur de mobiliers et d’objets décoratifs, il s’est intéressé aussi au cuir et au verre sans jamais oublier la faïence.

Place du Stivel

L’artiste touche à tout s’était installé dans une ancienne guinguette sur les bords de l’Odet. C’est la maison jaune de la place du Stivel dont la plaque Paul Fouillen, céramiste d’art et les petits carreaux de faïences qui animent la large façade aux huisseries bleues l’évoquent. Cette maison-atelier a abrité jusqu’à 25 ouvriers. À sa mort, son fils Maurice a continué à créer des faïences dans cette fameuse maison.

Publié le 23/09/2020 par Florence Édouard de Massol – Côté Quimper ©