Quimper-Henriot s’exporte au château de Kerdurand (Ouest-France).

Dans le cadre du festival d’hiver « Deizioù » organisé par Emglev Bro An Oriant, l’Espace culturel de Kerdurand à Riantec (56) accueille une exposition de la faïencerie Henriot-Quimper du 30 janvier au 18 février 2018.

Dans le cadre des Deizioù.

Affiche de l’exposition des faïenceries Henriot – Quimper du 30 janvier au 18 février 2018 – l’espace culturel de Kerdurand à Riantec.


Dans le cadre des Deizioù, la commune a choisi de mettre à l’honneur un monument de la culture bretonne : la faïencerie Henriot de Quimper.

Photo Ouest-France

François Le Goff, directeur de Quimper-Henriot, détaille pour les visiteurs les étapes de fabrication.

Le président de la faïencerie Henriot-Quimper (appellation qui date de 2011), Jean-Pierre Le Goff, a bien voulu, ce qui est tout à fait exceptionnel, prêter toute une exposition. Elle est présentée dans la salle d’honneur du château de Kerdurand, à Riantec.

Comme à Quimper
C’est en quelque sorte une simulation de la visite de la faïencerie, « comme à Quimper », qui a été installée. Les visiteurs pourront voir un échantillonnage d’œuvres, qui mettent l’accent sur des exemples de réalisations récentes, ou traditionnelles comme le fameux bol breton à oreilles.
Ils pourront aussi parcourir des petits ateliers qui montrent les différentes étapes de la création (moulage, fabrication, décoration, émaillage…).
« Nous avons voulu montrer ce que Quimper-Henriot réalise aujourd’hui, en s’adaptant au goût du jour, aux besoins et aux envies, et avec des formes plus modernes », explique Jean-Pierre Le Goff.

Photo Ouest-France

Toute une table dressée, avec des décors de Claudine Kerbrat.

Une création de Claudine Kerbrat
Les visiteurs ne manqueront pas d’admirer au centre de la salle, une superbe réalisation de Claudine Kerbrat, céramiste, qui a son atelier à Quimper. C’est toute une table qui est dressée, dont le décor de la nappe est exactement le prolongement des décors des différents plats et assiettes.

Toute une œuvre d’art, qui demande une précision dans le placement, avec un décor de fruits de mer, dont des homards… bleus !

Jusqu’au 18 février, exposition accessible gratuitement, au château de Kerdurand, du lundi au vendredi, de 14 h à 17 h 30 et le dimanche, de 15 h à 18 h (fermé le samedi).

Publié le 04/02/2018 – Ouest-France ©

 

Jacques en a du bol – Insolite (le Télégramme).

Jacques Gorin est un collectionneur peu commun. Depuis plus de 30 ans, le Plozévetien recherche des bols à oreilles signés de la faïencerie HB Henriot. Il en possède plus de 700 à son domicile ! Pour la première fois, il dévoile son trésor.

Photo le Télégramme - Steven Lecornu

Rencontre.

Quand avez-vous commencé cette collection ?

C’était il y a une trentaine d’années. J’ai d’abord collectionné des moulins à café avant de m’intéresser à la faïence de Quimper. J’ai commencé par acheter de la vaisselle avant de me concentrer essentiellement sur les bols à oreilles. J’ai pas mal voyagé mais même de Tahiti, j’en achetais. Je faisais livrer des colis chez des amis.

Pourquoi les bols ?
Parce qu’il existe une multitude de décors que l’on ne trouve pas ailleurs. Certains ornements, réalisés par des artistes, sont très fins. Je les ai classés par thèmes : animaux, couple danseurs/sonneurs, bustes de femmes/hommes, fleurons, publicitaires (offerts aux clients), cérémonies… Et par tailles, de 5 à 25 cm de diamètre. C’est une partie du patrimoine breton.

J’arrêterai quand je n’aurai plus de place

Où trouvez-vous vos pièces ?
Dans les brocantes, les commerces de souvenirs, aux enchères et de plus en plus sur internet. Ils doivent être tous signés. Je dépense en moyenne entre 20 et 25 € par unité. Jamais plus de 50 €, c’est ma limite. La plupart des bols n’ont plus trop valeur, les gens n’en veulent plus. Ces objets sont passés de mode depuis les années 80. Ici pourtant, plusieurs familles en possèdent. On m’en donne et j’en achète.

Êtes-vous nombreux à partager cette passion ?
Non, je dois être le seul en France à posséder une telle collection. Jean-Pierre Le Goff, le patron de la faïencerie HB Henriot, est venu chez moi, il n’en revenait pas. Je connais très peu de collectionneurs. J’aimerais créer un réseau pour pouvoir échanger avec d’autres passionnés.

Vous en avez plus de 700, en recherchez-vous encore ?
Oui, j’ai déjà identifié plus de 200 bols que j’aimerais posséder. Il n’existe pas de catalogue officiel, impossible de savoir combien d’unités sont sorties des ateliers Henriot. C’est une quête permanente, c’est ce qui me passionne. J’arrêterai quand je n’aurai plus de place.

Possédez-vous des pièces rares ?
Oui, j’ai un bol qui date de la fin du XIXe siècle et quelques-uns du début du XXe. Je possède aussi des pièces uniques offertes par la faïencerie. Ce sont des essais qui n’ont jamais été commercialisés.

Quelle est votre pièce fétiche ?
J’ai une préférence pour le style Fouillen et plus particulièrement le fils, Maurice. Il a peint des motifs celtiques très originaux entre tradition et fantaisie. Ces pièces ne sont pas simples à trouver.

Les bols sont ressemblants. Comment faites-vous pour ne pas vous méprendre et acheter des doubles ?
J’ai photographié la totalité de mes bols. Tous les clichés figurent dans un catalogue que je transporte avec moi.

Est-il possible de voir votre collection ?
C’est impossible d’organiser une exposition car la collection, trop fragile, n’est pas transportable. Du coup, j’ouvre les portes de mon domicile pour la présenter. Il suffit de me contacter au préalable (tél. 06.19.69.29.63).

Publié le 30 octobre 2017 par Steven Lecornu – © Le Télégramme.

Les ateliers de la faïencerie s’ouvrent au public (Ouest-France).

Coulage, calibrage, émaillage, décoration… la conception des faïences est un vrai travail d’artiste. Découvrez-le, lors des visites organisées dans les ateliers de la faïencerie Henriot-Quimper (Finistère).

Constance Delpy

Constance Delpy, la guide, montre le calibrage, une des trois techniques pour confectionner une faïence (Photo Ouest-France).

Il n’y a pas que le Musée de la faïence à visiter, dans le quartier historique de Locmaria. En face, la faïencerie Henriot-Quimper (Finistère) propose aux curieux d’investir les ateliers pour découvrir, en l’espace de 30 minutes, tout le processus de fabrication.

Une visite bien délimitée

« Attention, ça n’est pas une démonstration des ouvriers, c’est une visite », prévient Fabienne Kernéis, assistante de Jean-Pierre Le Goff, le président de la société Henriot-Quimper. Seule la guide interagit avec les visiteurs. Une demi-heure paraît rapide en effet, pour balayer l’histoire de la faïencerie et explorer les différentes techniques de confection.

« C’est un espace de production, les gens ne le comprennent pas forcément que les ouvriers peuvent avoir besoin de tranquillité, continue-t-elle, le travail qu’ils réalisent nécessite beaucoup de concentration ». C’est pour cela que la visite est strictement délimitée à un parcours, dans les pas du guide. « C’est aussi pour des raisons de sécurité que nous sommes très précautionneux », révèle Constance Delpy, une des trois guides de la faïencerie.

Pour petits et grands

La visite se veut rapide, certes, mais complète. La guide se livre à une démonstration de chacune des trois techniques de confection. À l’entrée de l’atelier, les visiteurs découvrent le coulage. Ensuite, après un slalom entre quelques allées de faïences, Constance Delpy leur montre le calibrage, puis le pressage.

À chaque étape, le public multigénérationnel est captivé par le récit de la guide et n’hésite pas à intervenir. « Les enfants apprécient particulièrement la visite car elle est très visuelle, confie Fabienne Kernéis, ils posent souvent des questions très pertinentes».

Observer les peinteuses

Le spectaculaire est gardé pour la fin de la visite. « Voici le four où sont cuites toutes les faïences, montre la guide, il fait 4 m3 ». Sa taille permet aux ouvriers de ne faire qu’une seule cuisson par semaine, à 1 040 °C. Ensuite, les visiteurs rejoignent l’atelier des peintres sur céramique, traditionnellement appelées « peinteuses ». Dans le silence, ils peuvent scruter le travail minutieux des trois artistes.

La visite s’achève dans la pièce suivante, où sont stockées des centaines de faïences vierges. « La visite aurait mérité d’être un peu plus longue, note Dominique, visiteur, avec des explications plus étayées ». Si, comme lui, certains restent sur leur faim, la promenade au sein de l’atelier a globalement plu, au vu des nombreuses questions posées lors de la conclusion.

Visites guidées (sauf jour férié) du lundi au samedi à 10 h 30, 11 h 30, 14 h, 15 h, 16 h, 17 h. Durée : 30 minutes. Adultes : 5 €. 7 à 17 ans : 2,50 €. Moins de 7 ans : gratuit.

Publié le 15/08/2017 par Paul Sertillanges – © Ouest-France.