Le compte rendu des journées européennes du patrimoines 2022.

Les 17 et 18 septembre derniers se déroulaient les journées européennes du patrimoine 2022.
A cette occasion, le Musée de la Faïence de Quimper était ouvert gratuitement.

JEP 2022

Le Musée a accueilli 1166 visiteurs durant ces deux jours. Il retrouve l’affluence de l’année 2019.

JEP 2022

L’atelier de décoration de biscuit en faïence intitulé « Pas d’bol ! » a fait le plein. Les soixante places ont trouvé preneur très rapidement, surtout chez le jeune public.
Les visites guidées ont également connu un vrai succès, avec 75 visiteurs.

JEP 2022
L’atelier « Pas d’bol ! »

Le Musée proposait des expositions temporaires originales durant ce week-end.
Les peintures d’Alexandre Robin accompagnaient le parcours des visiteurs dans les salles des collections permanentes.

La céramiste contemporaine Tania Shkurenko était invitée à exposer ses créations au sein du Musée de la Faïence.
L’artiste ukrainienne est actuellement réfugiée au Fret sur la presqu’île de Crozon.

Il est à noter que la dynamique équipe du Musée avait réagencé les lieux en présentant du mobilier de Delphine Aubert, des poupées conçues par les ateliers « Le Minor » et des meubles sélectionnés par l’antiquaire : Marc Le Stum.

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Les poupées « Le Minor ».

Le prochain événement à l’agenda de l’association sera le salon « Antiquités Design Brocantes », du 11 au 13 novembre 2022, au Parc des expositions de Penvillers à Quimper.

2022 – Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

« Le Minor et ses artistes, entre tradition et création », au Fort, cet été (Ouest-France).

Cet été 2022, le Fort de Sainte-Marine (Finistère) est le siège de l’exposition « Le Minor et ses artistes, entre tradition et création ». À découvrir du 2 juillet au 28 août 2022.

Le Minor
Gildas Le Minor, Brigitte Le Gall-Le Berre et Armel Morgant, biographe de la maison Le Minor devant les tapisseries de Dom Robert.

Événement culturel de l’été, le Fort de Sainte-Marine (Finistère) est le siège de l’exposition « Le Minor et ses artistes, entre tradition et création ». « Évoquer la Maison Le Minor, c’est mettre en exergue l’un des emblèmes du patrimoine, de l’histoire et de la culture bigoudène », explique Brigitte Le Gall-Le Berre, adjointe à la culture.

C’est aussi une manière de rendre hommage à une femme d’exception, Marie-Anne Le Minor (1901-1984), engagée très jeune dans l’action sociale, ouvrant dès 1930 un atelier proposant l’apprentissage de la couture aux jeunes filles, leur permettant de vivre et travailler au pays. Elle fondera la Maison qui porte son nom en 1936.

Les Poupées de Bretagne

Avec des premiers pas de génie en ayant l’idée de développer les « Poupées de Bretagne » véritables objets de collection en s’inspirant des habits bretons et du savoir-faire local. « Constatant le nombre de brodeurs et brodeuses exceptionnels en Pays bigouden, elle aura ensuite l’intuition géniale de transposer cet art de la broderie à d’autres productions plus artistiques. De là, commence une fréquentation du monde de l’art et de ses artistes, tels Mathurin Méheut, Pierre Toulhoat, avec lesquels elle entamera des collaborations pour ses productions de tapisseries, foulards et plus tard nappes imprimées », raconte son petit-fils Gildas Le Minor.

Renouveau grâce aux bannières

Marie-Anne Le Minor a toujours su s’entourer des bonnes personnes. Elle fait également travailler des équipes sur des ornements de tissus d’ameublement, elle a l’idée de faire broder des vêtements sacerdotaux. Autre coup de génie la broderie décorative qui va trouver un renouveau grâce aux bannières, véritables œuvres d’art entièrement brodées à la main et qui illuminent pardons, processions et intérieurs d’édifices religieux. Après les panneaux décoratifs brodés, les ateliers Le Minor se lanceront dans la production de tapisseries. Pierre Toulhoat, bien sûr mais aussi Jean Fournier, Georges Conan, René Quéré, André Bouler, René-Yves Creston et bien sûr Dom Robert. Les tapisseries réalisées à partir de cartons et peintures vaudront à la maison Le Minor une reconnaissance officielle car considérées comme des œuvres d’art originales.

Au fil de la visite des quelques salles d’exposition, le visiteur plonge dans un monde de lumière et de beauté pure magnifié par des savoir-faire d’une tradition ancrée au Pays bigouden.

Fort de Sainte-Marine du 2 juillet au 28 août, ouvert tous les jours sauf le mardi de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre. Conférences les 20 juillet et 9 août à Croas Ver à 18h30.

Publié le 1er juillet 2022 – Ouest-France ©