Le 30ème anniversaire du Musée de la Faïence (Tébéo).

Jérémy Varoquier présente les collections du Musée de la Faïence de Quimper, à l’occasion de ses 30 ans.
François le Goff fait le point sur l’activité de la manufacture Henriot Quimper.

Publié le 30 août 2021 – Tébéo ©

Dix ans après, rencontre avec celui qui a désiré sauver les célèbres bols Henriot de Quimper (Le Télégramme).

Il y a dix ans, la faïencerie Henriot à Quimper, connue dans le monde entier pour ses bols bretons, était placée sous contrôle judiciaire. Elle a été sauvée par un fils et son père : les Le Goff. Rencontre impromptue avec le jeune homme de l’ombre.

Henriot Quimper
Directeur, petite main à l’atelier et vendeur… Pour faire tourner la faïencerie Henriot à Quimper, François Le Goff donne un coup de main sur tous les postes

« Bonjour, je suis à vous dans cinq minutes ». À la caisse de l’accueil de la faïencerie Henriot-Quimper, un jeune homme prend le temps de discuter avec les clients. Avec sa barbe de trois jours, son polo blanc, son pantalon noir, il apparaît sympathique, serviable avec les visiteurs. Plutôt que de dévoiler son identité, son plaisir est de raconter l’histoire des objets de la faïencerie. Une entreprise qui a choisi de miser sur un mélange savant de tradition et de modernité depuis son changement de propriétaire, il y a exactement dix ans. En liquidation judiciaire, elle avait été rachetée par Jean-Pierre Le Goff, un ancien ingénieur naval et entrepreneur de la région.

Pas que du bol

« Certaines personnes pensent qu’on ne fait que du bol breton. Ils prennent une claque quand ils se rendent compte qu’on travaille vraiment la matière sous toutes ses formes et de manière moderne avec des artistes contemporains ». Un vendeur qui parle à la presse, sans en référer au directeur ? Peu commun. Notamment pour une entreprise aussi emblématique qu’Henriot qui fêtera en 2023 ses 333 bougies !

On peut tout faire… ou presque !

Il enchaîne justement sur l’histoire des bols Henriot. « À la base, quand il y avait un prénom d’homme, on mettait une image de femme à l’intérieur… dans l’idée que ça oriente les enfants vers la personne du « bon » sexe ». Mais, rassurez-vous, ça, c’était il y a bien longtemps. « Maintenant, c’est comme on veut. Sur demande, il nous arrive de faire des bols avec deux femmes qui s’embrassent. On peut tout faire… ou presque ! ».

Henriot Quimper
Finie la seule représentation du couple traditionnel homme/femme : la faïencerie Henriot-Quimper propose aujourd’hui des illustrations qui s’adaptent aux mœurs actuelles

La faïencerie Henriot ne pouvait pas disparaître. Il fallait la racheter

Une photo ? « Je ne sais pas. Je préfère rester discret quand je travaille à la boutique. Et je dis trop ce que je pense. Ça ne plaît pas toujours… Je préfère laisser ça à mon père ». Car oui, ce jeune homme est en fait François Le Goff. Le fils du patron, mais aussi le directeur de la faïencerie, et même celui qui a en partie sauvé l’entreprise. « Il y a dix ans, quand j’ai entendu qu’Henriot était en liquidation, j’ai trouvé ça inconcevable, explique le Douarneniste d’origine de 38 ans. Pour moi, elle ne pouvait pas disparaître. J’ai dit à mon père qu’il fallait la racheter ».

Henriot Quimper
En plus des modèles traditionnels, la faïencerie Henriot-Quimper propose des pièces plus modernes créées en collaboration avec différents artistes contemporains

Directeur, vendeur, petite main à l’atelier…

En juillet 2011, c’est chose faite. Mais la réorganisation est compliquée. En 2017, François Le Goff quitte son travail d’ingénieur électronique dans les pompes à chaleur pour prendre la place de directeur : « L’entreprise perdait de l’argent, il fallait tout réorganiser ». Encore aujourd’hui, l’équilibre est fragile : « On ne perd pas d’argent, mais on n’en gagne pas non plus. On a appris à se serrer la ceinture », dit, toujours positif, celui qui jongle entre le poste de directeur, de vendeur, de petite main à l’atelier… « C’est comme ça qu’on a surmonté la pandémie ».

C’est une entreprise emblématique du savoir-faire breton et, en plus, c’est la plus ancienne de Quimper

Le prochain challenge : l’anniversaire des 333 ans de l’entreprise. « C’était l’objectif qu’on s’était fixé lors du rachat. On espère faire un bel événement qui nous permettra de bien revenir sur la scène », raconte le battant, qui avoue attendre la visite de la maire, Isabelle Assih, depuis son élection. « C’est une entreprise emblématique du savoir-faire breton et, en plus, c’est la plus ancienne de Quimper, j’ai l’impression que la Ville ne la reconnaît pas. De même, on propose des visites, mais on n’est pas référencé dans les guides… Il faut qu’on reconnaisse cette faïencerie. Et sinon, au pire, on se débrouillera ».

Publié le 30 juillet 2021 par Enora Heurtebize – Le Télégramme ©

Une semaine en vidéo, du 7 au 11 avril 2020 – Faïencerie.

Semaine faïencerie en vidéo, du 7 au 11 avril 2020.

Nous vous proposons une 3ème semaine en vidéo, sur la thématique de la faïencerie.


#1 – La faïence de Quimper (300 ans de tradition).

On débute avec un reportage récent, où l’on retrouve la fabrication des céramiques chez Henriot Quimper. L’historien Pascal Le Boëdec évoque le quartier de Locmaria, et un passage au Musée de la Faïence en compagnie de Bernard Verlingue.

2016 – France 3 ©


#2 – La faïence de Quimper (un savoir-faire).

Aujourd’hui, on vous invite à découvrir le savoir-faire de la faïencerie Henriot à Quimper.

France 3 ©


#3 – La faïence de Quimper (Henriot Quimper).

Il y a quelques années M. Eric LIGEN, qui était à l’époque secrétaire général de la manufacture. Il présente dans ce reportage les différents métiers de la faïencerie.

Campagnes TV ©


#4 – La faïence de Quimper (Le bol breton).

La thématique du bol breton est souvent abordée par les médias. Dans ce reportage on retrouve une présentation de la faïencerie, et de la commercialisation dans le centre-ville de Quimper.

TF1 ©


#5 – La faïence de Quimper (Henriot Quimper & le designer Mathieu Pung).

Une petite visite du grenier de la faïencerie en compagnie de Jean-Pierre Le Goff, pour découvrir les plâtres et les moules anciens. Puis, le designer Mathieu Pung présente sa réinterprétation du célèbre bol breton.

France 3 ©


Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Quimper-Henriot s’exporte au château de Kerdurand (Ouest-France).

Dans le cadre du festival d’hiver « Deizioù » organisé par Emglev Bro An Oriant, l’Espace culturel de Kerdurand à Riantec (56) accueille une exposition de la faïencerie Henriot-Quimper du 30 janvier au 18 février 2018.

Dans le cadre des Deizioù.

Affiche de l’exposition des faïenceries Henriot – Quimper du 30 janvier au 18 février 2018 – l’espace culturel de Kerdurand à Riantec.


Dans le cadre des Deizioù, la commune a choisi de mettre à l’honneur un monument de la culture bretonne : la faïencerie Henriot de Quimper.

Photo Ouest-France

François Le Goff, directeur de Quimper-Henriot, détaille pour les visiteurs les étapes de fabrication.

Le président de la faïencerie Henriot-Quimper (appellation qui date de 2011), Jean-Pierre Le Goff, a bien voulu, ce qui est tout à fait exceptionnel, prêter toute une exposition. Elle est présentée dans la salle d’honneur du château de Kerdurand, à Riantec.

Comme à Quimper
C’est en quelque sorte une simulation de la visite de la faïencerie, « comme à Quimper », qui a été installée. Les visiteurs pourront voir un échantillonnage d’œuvres, qui mettent l’accent sur des exemples de réalisations récentes, ou traditionnelles comme le fameux bol breton à oreilles.
Ils pourront aussi parcourir des petits ateliers qui montrent les différentes étapes de la création (moulage, fabrication, décoration, émaillage…).
« Nous avons voulu montrer ce que Quimper-Henriot réalise aujourd’hui, en s’adaptant au goût du jour, aux besoins et aux envies, et avec des formes plus modernes », explique Jean-Pierre Le Goff.

Photo Ouest-France

Toute une table dressée, avec des décors de Claudine Kerbrat.

Une création de Claudine Kerbrat
Les visiteurs ne manqueront pas d’admirer au centre de la salle, une superbe réalisation de Claudine Kerbrat, céramiste, qui a son atelier à Quimper. C’est toute une table qui est dressée, dont le décor de la nappe est exactement le prolongement des décors des différents plats et assiettes.

Toute une œuvre d’art, qui demande une précision dans le placement, avec un décor de fruits de mer, dont des homards… bleus !

Jusqu’au 18 février, exposition accessible gratuitement, au château de Kerdurand, du lundi au vendredi, de 14 h à 17 h 30 et le dimanche, de 15 h à 18 h (fermé le samedi).

Publié le 04/02/2018 – Ouest-France ©