Une assiette à 30 €, un vase à 5 €, une statue à 2 000 €… Bernard Verlingue, expert de la faïence et conservateur de son musée, à Quimper (Finistère) estimait ce matin les objets des particuliers.
Le hall du musée de la faïence, à Quimper (Finistère), est bondé. Des gens, patients, portent des sacs d’où dépasse un bout de journal ou de torchon, qui emballent les objets précieux à leurs yeux. Au bout de l’attente, il y a un homme et ses moustaches généreuses, l’hôte du lieu : Bernard Verlingue, conservateur du musée. Pour le prix d’un ticket d’entrée, il estimait ce matin les objets des gens, en un coup d’œil.
Hervé est dans cette file d’attente. Il a une valise rouge et rigide à ses pieds. « Des objets, reçus en héritage. Je veux connaître leur valeur, leur histoire. Je crois bien que ce sont des trésors. » Son tour vient, il ouvre sa valise et révèle, emmitouflées dans un duvet, deux belles statues. Le conservateur les regarde. « Vous les connaissez, n’est-ce pas ? Dit-il à Hervé, non sans une pointe d’émotion. Ce sont des statues du sculpteur René Quillivic, datant des années vingt. »
Bernard Verlingue découvre les deux statues de Quillivic :
Certains viennent pour savoir combien vendre leurs objets. D’autres, par curiosité ou par amour de la faïence. « J’ai trouvé cette statue aux États-Unis, où je vis, raconte Pascale, originaire de Douarnenez. Une femme, qui connaissant mon goût pour les faïences de Quimper, est venue me voir après avoir acheté une vieille maison. Elle avait trouvé la statue dans une armoire. Je lui ai acheté 100 dollars. » Bernard Verlingue l’estime à 500 €. « Je n’ai pas spécialement envie de la vendre… Je la trouve vraiment belle à regarder ! »
Intense, cette matinée pour l’expert de la faïence. Il aura estimé plusieurs centaines de pièces.
Publié le 12/08/2017 par Flora Chauveau – © Ouest-France.