Une belle exposition à découvrir dès lundi au Musée de la faïence de Quimper (Le Télégramme).

Bernard Verlingue
Benard Verlingue, conservateur du musée, devant l’une des vitrines de l’exposition.

Le Musée de la faïence de Quimper ouvrira ses portes lundi, avec l’exposition intitulée « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau ». Jusqu’au 31 octobre, le public pourra admirer les œuvres colorées et imaginatives d’Alfred Beau, Camille Moreau et Michel Bouquet, céramistes et peintres.

L’exposition « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau » s’ouvrira lundi au Musée de la faïence de Quimper.

Bernard Verlingue, directeur du musée, et Jérémy Varoquier, son assistant, ont reconstitué l’histoire de la faïencerie à travers les œuvres d’Alfred Beau, qui, en 1875, est entré, en tant qu’artiste, dans cet établissement, où il a installé son atelier et reçu ses élèves. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur les catalogues de la manufacture quimpéroise Porquier-Beau achetés Il y a deux ans, lors d’une vente aux enchères à Brest, par un amateur qui les avait ensuite déposés au Musée de la faïence. Ces catalogues rassemblent plusieurs centaines de planches, qui racontent, en quelque sorte, l’histoire de la faïencerie et de l’un de ses artistes majeurs : Alfred Beau.

Des motifs d’une belle richesse

Dans la première salle, les visiteurs pourront admirer des œuvres d’Alfred Beau et de Camille Moreau, ainsi qu’un superbe tableau signé Michel Bouquet montrant un magnifique coin de nature. Devant chaque vitrine, l’un des albums des artistes est comme une ligne directrice.

L’exposition montre surtout la richesse des motifs, l’imagination d’Alfred Beau et de Camille Moreau, qui travailla avec lui. Les formes et les décors des assiettes, des plats sont d’une rare finesse. Des poissons, des crustacés, mais aussi des rats, des reptiles ornent le fond des assiettes. Alfred Beau a aussi réalisé, c’était la mode, une faïence patriotique intitulée « La Dernière bataille », à la gloire des soldats de 1870. On lui doit également d’adorables scènes d’enfants, de paysans.

Publié le 09 avril 2022 – Le Télégramme ©