Fête des morts et boîtes à crânes. Expo de lycéens au Musée de la faïence (Le Télégramme).

Photo laurence Maze - Le télégramme

Très inspirés par le film d’animation « Coco » visionné avec leur professeur d’espagnol, les élèves ont découvert les relations qu’entretiennent les peuples d’Amérique centrale avec leurs défunts et exposent leur travail au Musée de la faïence jusqu’au 26 mai.

Jusqu’au 26 mai, on peut découvrir, au Musée de la faïence, une exposition originale réalisée par les élèves de première et seconde euro espagnol du lycée de Cornouailles, sur le thème « Fête des morts du Mexique, du Guatemala et boîtes à crânes en Bretagne ». Encadré par Karine Baron et Anne Pennanguer, professeurs documentaliste et d’espagnol, ce travail de recherche sur les civilisations d’Amérique centrale et leurs similitudes avec la Bretagne a débuté il y a trois ans. C’est aussi la 3e année que le Musée de la faïence accueille les travaux des élèves. Après les costumes, la céramique, les 60 ados ont donc planché cette année sur les coutumes mortuaires. Ils ont réalisé un autel des anciens qui sert au Mexique et au Guatemala à honorer les morts, des boîtes à crânes, boîtes reliquaires communes aux traditions guatémaltèques et bretonnes, des céramiques pour garnir l’autel, avec l’aide de la céramiste brestoise Elsa Alayse, une maquette en 3D de l’ancienne capitale aztèque, Tenochtitlan, et une série de panneaux sur les civilisations amérindiennes. « Cette exposition met en évidence que, d’une rive à l’autre, on n’est pas si opposés et qu’il y a énormément de liens entre la Bretagne et l’Amérique centrale », souligne Anne Pennanguer. L’année prochaine, l’enseignante changera un peu le thème et amènera ses élèves à travailler sur la céramique hispano-mauresque.

Pratique :
Expo jusqu’au 26 mai au Musée de la faïence (14, rue Jean-Baptiste-Bousquet), ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Entrée libre.

Publié le 18 mai 2018 – Le Télégramme ©

La Bretagne cousine de l’Amazonie (Le Télégramme).

Mexique au musée de la faïence de Quimper

De gauche à droite, Karine Baron, Elsa Alayse, Anne Pennanguer, Bernard Verlingue et Ingrid Pouder.

Le musée de la faïence expose jusqu’à dimanche, le travail de recherche des élèves de la section euro-espagnol du lycée de Cornouaille. Pendant un an, une trentaine d’adolescents ont travaillé sur les similitudes des deux cultures à travers la céramique. Le musée de la faïence de Quimper accueille, jusqu’à dimanche, dans son hall, l’exposition sur le thème de la céramique, réalisée par les élèves de la classe euro-espagnol du lycée de Cornouaille. « L’année dernière, le musée avait accueilli les créations des élèves de première du lycée, commence Bernard Verlingue, conservateur du musée. C’est important de montrer que tout le monde peut entrer dans un musée ». Anne Pennanguer, professeure d’espagnol au lycée de Cornouaille et responsable de la section euro-espagnol, a réitéré l’initiative cette année. « Les élèves se sont investis l’année dernière pour le projet sur les costumes, explique l’hispanophone. Nous avons encore plus d’élèves inscrits dans la section cette année. Le but de ces projets est de booster la section ». Après plusieurs voyages en Amérique Latine, Anne Pennanguer a remarqué des similitudes frappantes entre les cultures amérindiennes et bretonnes. « Les costumes d’Amérique latine m’ont rappelé ceux de Plougastel », s’étonne-t-elle.

Rencontres avec plusieurs artistes

Dès la rentrée de septembre jusqu’au mois de juin, une trentaine d’élèves de seconde se sont attelés à découvrir les similitudes entre les cultures amérindiennes et bretonnes sur le thème de la céramique. Pour les accompagner dans leur mission, ils ont rencontré plusieurs artistes. « Rachel Le Gall, modiste et styliste quimpéroise, a participé au projet, se réjouit Anne Pennanguer. Les élèves ont dessiné des croquis de céramique inspiré de la culture bretonne et amérindienne. Rachel Le Gall en a ensuite réalisé quatre en grandeur nature ». Édith Etsam, fondatrice de l’association Ikamia (« de la forêt » en amérindien Aguarangua), qui met en avant l’art et la culture amazonienne, a également partagé ses connaissances avec les lycéens. « Ses interventions étaient de grande qualité », se souvient l’enseignante d’espagnol.

La fête des morts pour l’année prochaine

L’année prochaine, c’est la céramiste peintre brestoise Elsa Alayse qui aiguillera les élèves. Sur le thème de « la fête des morts et boîte à crâne ». Les futures secondes de la section euro-espagnol découvriront le rapport qu’entretiennent les Amazoniens avec leurs défunts. « Il existe, là-bas, un devoir de respect pour ceux qui sont partis, explique Anne Pennanguer. Ils ont une place à part dans la maison », conclut-elle.

Publié le 18 juillet 2017 – © Le Télégramme.