Deux rendez-vous au Musée de la faïence pour « limiter la casse » (Le Télégramme).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant de Bernard Verlingue, se démène pour bien finir la saison qui s’achèvera le 26 septembre.

Jérémy Varoquier croise les doigts. Il reste une vingtaine de jours au Musée de la faïence pour limiter la casse cette saison. Deux événements devraient drainer les visiteurs sur le site mais la fréquentation ce début septembre est bien en deçà de l’habitude. « Nous avons fait – 80 % en mai, – 50 % en juin, juillet a été dans la moyenne et août juste un peu dessous. Septembre s’annonce très calme ». L’assistant du conservateur Bernard Verlingue, absent depuis l’été 2019 pour des raisons de santé, se démène pour tenir le musée avec une personne à temps partiel à l’accueil et l’appui de bénévoles. « C’est fatigant, nous n’avons aucun repère, dit-il. La billetterie représente un tiers de notre budget. Je pense que nous aurons un manque de 40 % cette année. Les deux autres tiers viennent de mécènes. Et nous ne savons pas non plus comment ils auront passé la crise sanitaire ».

Festival de la céramique ce week-end

Le musée doit fermer le 26 septembre pour six mois. Jérémy Varoquier compte donc sur le Festival de la céramique, dont il est partenaire ce week-end, pour attirer le public. « Nous serons ouverts samedi et dimanche, de 10 h à 18 h, explique-t-il. L’entrée sera gratuite pour tout achat sur le festival. Il y aura un stand des Amis du musée avec vente de catalogues, qui donnera aussi le droit à l’entrée gratuite au musée ». Comme l’an passé, un Prix du Musée de la faïence (500 €) sera décerné par un jury à une œuvre sculptée présentée au festival. Un autre prix sera décerné par le Musée breton pour une pièce utilitaire.

« Il y a une nouvelle génération qui peut être intéressée par ce travail de la terre, propre, historique, patrimonial et très créatif ».

Journées du patrimoine

Le deuxième rendez-vous du Musée est donné pour les Journées du patrimoine, les 19 et 20 septembre. Cette fois, l’entrée sera gratuite tout le week-end. « Nous voulons resensibiliser le public local à la faïence, dit Jérémy Varoquier. Il y a une nouvelle génération qui peut être intéressée par ce travail de la terre, propre, historique, patrimonial et très créatif ». Des visites guidées gratuites seront proposées sur réservation.

Le musée fermera quelques jours plus tard, avant une reprise en avril 2021 pour une saison pleine d’inconnues qui sera aussi celle du 30e anniversaire.

Publié le 4 septembre 2020 par Ronan Larvor – Le Télégramme ©