En ce début du mois d’août, on retrouve les ventes spécialisées dans le patrimoine du pays Basque. La vente de l’atelier de Jean-Roger Sourgen (1883-1978), retiendra notre attention.
L’artiste collabora avec la manufacture Henriot au milieu des années 30 (cf. l’encyclopédie des céramiques de Quimper tome 5 de Philippe Théallet et Bernard Jules Verlingue, éditions de la Reinette 2007, pages 402 à 405).
Côte basque enchères – Saint-Jean-de-Luz.
LELIEVRE-CABARROUY Commissaires-Priseurs.
Lundi 7 Août 2017 à 15 h – Faïence de Quimper (23 lots).
Catalogue de la vente
des œuvres de Sourgen, le peintre d’Hossegor, aux enchères
150 œuvres « du » peintre d’Hossegor sont mises en vente, lundi 7 août.
Parions qu’il y aura une forte migration hossegorienne, voire landaise, lundi prochain, en direction de Saint-Jean-de-Luz. Plus de 150 œuvres inédites de celui qui est devenu au fil du temps « le » peintre d’Hossegor et des Landes, seront mises aux enchères sous le marteau de Maîtres Arnaud Lelièvre et Florence Cabarrouy.
Des œuvres de l’atelier de Jean-Roger Sourgen, détenues par les membres de sa famille, qui illustrent la variété de son travail, puisqu’on y trouve aussi bien des tableaux que des céramiques ou ses carnets de voyage au Maroc. Son chevalet en chêne fera partie des objets mis à l’encan.
Les œuvres de Sourgen sont immédiatement reconnaissables à leur ambiance si particulière. Il est sans doute celui qui a sublimé la singularité des paysages landais, fait partager, en particulier, la sérénité du décor du lac d’Hossegor, et rendu aux pins la noblesse de leur sombre verticalité. Ciels vert gris ou bleu tendre se reflètent dans une eau infiniment calme qui donne un sentiment d’éternité. Mais Sourgen, c’est avant cette signature-là, une histoire. Assez étonnante, puisque cet autodidacte né en 1883 à Vielle-Saint-Girons a été successivement chasseur, menuisier horloger, coureur cycliste, avant de venir à l’art après sa rencontre avec le peintre Alex Lizal.
Pour toutes les bourses
Parmi les œuvres de cette vente d’ateliers, figurent des panneaux et des toiles, mais aussi des céramiques d’Henriot à Quimper, dont le peintre avait assuré le décor. La famille avait aussi conservé des tampons et des plaques de gravures.
« C’est vraiment passionnant, se réjouit Me Arnaud Lelièvre, parce qu’il y a à la fois des petits objets et des toiles, qui permettent de voir les différentes influences, les courants qui ont imprégné son œuvre. Il avait aussi un vrai talent de décorateur. Il fait partie de ces peintres et sculpteurs qui, dans les années 1920–1940, participaient avec les architectes au décor des villas sur la côte. Et puis il y a ses carnets de dessins et ses œuvres sur le Maroc, qui ouvrent encore l’éventail de son œuvre ».
Une variété de pièces qui permettra de s’adapter à toutes les bourses, tout au moins au moment de la mise aux enchères : de 30 à 6 000 euros.
Publié le 01/08/2017 par Christine Lamaison – © Sud Ouest.