Alain Rault, décédé il y a un an et demi, était un amateur de peinture, notamment de Pierre Abadie-Landel. Cet été, une superbe exposition rend hommage au peintre et au collectionneur, à Trébeurden.
En 2016, l’exposition « Trébeurden vu par les peintres » avait connu un vrai succès populaire. La manifestation avait été l’occasion pour les organisateurs, Véronique Alemany, Odile Guérin et Gérard Tondre, de rencontrer dans la commune des personnes conservant des œuvres d’art.
« Ce fut le cas pour Alain Rault, collectionneur éclectique mais ciblant néanmoins, depuis une dizaine d’années, ses recherches sur un artiste aux multiples facettes, Pierre Abadie-Landel », souligne Véronique Alemany.
Une découverte culturelle de premier plan
Rapidement, les trois passionnés de culture pensent à mettre en valeur et rendre public le fonds exceptionnel d’Alain Rault. « Quand nous l’avons revu, courant 2016, sa maladie avait progressé. La proposition d’une exposition et de la publication d’un ouvrage sur Abadie-Landel lui a donné une raison supplémentaire pour supporter la douleur », poursuit Véronique Alemany.
Avec l’aide de la famille d’Alain Rault, sa compagne Évelyne Bourel en tête, et le soutien de la municipalité, l’exposition a été mise en place pour cet été. L’occasion d’une découverte culturelle de premier plan : « L’exposition et l’ouvrage que nous présentons prennent sens avec notre souci de faire œuvre utile pour l’histoire de l’art, avec le respect de notre engagement moral pris auprès d’Alain. »
Fantaisie, humour
Pierre Abadie-Landel (1896-1972) est un artiste aux multiples facettes : arts plastiques, peinture, dessin, gravure, et arts appliqués, modèles pour des céramiques, textiles, costumes, jouets… « La variété de la collection d’Alain Rault permet de pressentir la personnalité de l’homme Abadie-Landel », affirme Véronique Alemany. C’est avec fantaisie, humour, drôlerie, burlesque, qu’il représente les Poilus et qu’il dessine les costumes qui animent les nuits du Montparnasse des années folles.
Quand Abadie-Landel traite des thèmes traditionnels bretons, ce n’est pas par curiosité touristique, ni par goût pour les « bretonneries » à la mode : « Il observe et vit de l’intérieur ce coin de Bretagne où il se sent chez lui. » L’abondance des œuvres collectées met en évidence deux thèmes d’inspiration chers à l’artiste tout au long de sa carrière : le monde du cirque d’une part et le pays bigouden.
Jusqu’au 26 août, de 15 h à 19 h, à la salle Dour ar Barz, à Trébeurden. Entrée gratuite.
Publié le 25/07/2018 – Ouest-France ©