En 1913 Mathurin Méheut réside à la station biologique de Roscoff où il y dessine les espèces. Ce fils d’artisan maçon né à Lamballe se voit octroyer une bourse de voyage grâce à son travail. Il part pour le Japon, accompagné de sa femme Marguerite. Ce voyage l’enchante. La nature et l’art japonais le fascinent.
Cinq lettres par jour
Très vite pourtant l’Histoire les rattrape. La Grande guerre éclate en 1914. Le couple rentre en France. Mathurin Méheut est mobilisé sur le front. Pendant cette période, il ne cesse d’écrire à Marguerite et à leur fille, tout en croquant ou peignant un quotidien marqué par l’omniprésence de la mort. Ses lettres racontent les tranchées, les conditions terribles auxquelles sont exposés les soldats. Ses écrits témoignent de l’incertitude, de ne pas revenir vivant. Ces échanges lui donnent de la force.
Plus tard, il change d’affectation et rejoint l’État-Major. Il doit réaliser des cartes, des croquis, des plans. Ce poste n’empêche pas le danger : « C’est une fausse idée de croire qu’on est à l’abri » souligne t-il. Dans cette équipe, les hommes partent sur le terrain en repérage. C’est toute cette correspondance que le documentaire « Le soldat de boue » laisse voir, un monde sombre, décrit par des dessins vivants et colorés et qui ont fait la renommée du peintre.
Extrait du documentaire d’Hubert Budor, la vie dans les tranchées racontée par Mathurin Méheut
« Le soldat de boue, Mathurin Méheut dans la Grande guerre », un film de Hubert Budor
Une co-production France 3 Bretagne / Aber Images
Diffusion le lundi 13 novembre 2017 après le Soir 3
Rediffusion le vendredi 17 novembre 2017 à 8 h 45
Publié le 31/10/2017 par Emilie Colin – © France 3 Bretagne.