41ème Salon « Antiquités Brocante Design » de Quimper du 9 au 11 novembre 2018.

Salon des antiquaires de Quimper - Mathurin Méheut.Notre association tiendra un stand lors du prochain salon des antiquaires de Quimper (du vendredi 9 au dimanche 11 novembre 2018).

Nous diffuserons, comme à l’habitude, les publications de notre association (lien). Vous pourrez également sur notre stand, adhérer à notre association (bulletin d’adhésion).

Notre volonté est de poursuivre le dialogue avec les visiteurs, présenter la diversité du « Quimper » et échanger autour de ce sujet passionnant.

Notre stand de 18 m², nous permettra de présenter un avant-goût de l’exposition 2019 du Musée de la Faïence : « Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers ».
Nous présenterons également dans diverses vitrines, des céramiques de Quimper appartenant à nos adhérents (Vases d’artistes et des manufactures quimpéroises, Odetta, et des petites collections).

Nous vous attendons nombreux, à bientôt.

Les informations pratiques :
Parc des expositions de Quimper-Cornouaille (Penvillers)
Le 9, 10 et 11 novembre 2018 de 10h à 19h.
6 € l’entrée

Paul Fouillen, un céramiste original – Conférence de Philippe Théallet.

Le Musée départemental breton propose une conférence sur l’artiste Paul Fouillen (1899-1958), le dimanche 18 novembre 2018 à 15 h. Philippe Théallet (historien de l’art & galeriste) évoquera la vie de l’artiste, et mettra en avant le don exceptionnel du collectionneur Tony Graviano au Musée.

Philippe Théallet - Paul Fouillen

Philippe Théallet – Conférence « Paul Fouillen, un céramiste original ».

Arrivé à Quimper en 1921 pour intégrer l’harmonie municipale, Paul Fouillen, morbihannais d’origine, devient dans l’entre-deux-guerres l’un des créateurs les plus originaux de la faïencerie HB. Alors que la manufacture l’embauche comme simple peintre, dès 1924 Paul Fouillen accède au rang de chef d’atelier, cette fonction lui permet une ample création dont il ne se privera pas. Largement basé sur la représentation de personnages bretons, le « style Fouillen » utilise aussi des accords colorés hardis et des rythmiques très musicales. Dès 1927 il commence à mettre en place une nouvelle activité, la création d’objets et meubles à caractère breton. Cet atelier Fouillen ouvre officiellement en 1929. Il faut attendre l’après-guerre, la fin de l’année 1945 précisément, pour que Paul Fouillen crée la manufacture éponyme.

Une conférence de Philippe Théallet (historien de l’art – Galeriste), le dimanche 18 novembre 2018 à 15 h00 au Musée départemental breton à Quimper.

Gratuit (le nombre de places est limité).

Paul FouillenPaul Fouillen

Un ami américain offre sa collection Paul Fouillen au Musée départemental breton.

Parmi les premiers objets de Paul Fouillen entrés dans la collection du Musée figure un vase en verre remis au début des années 1990 par Mr Graviano, alors qu’un collectif de collectionneurs américains, afin de rendre hommage aux artisans de la faïence de Quimper, offrait à notre musée un bel ensemble de pièces, parmi lesquelles une coupe montrant le Mayflower, célèbre navire des « Pilgrim fathers ».Paul Fouillen
Paul Fouillen

Mr. Graviano avait commencé alors de former une collection des créations céramiques de Fouillen. En suivant de près l’actualité des ventes aux États-Unis et en France, il y parvint en un peu plus d’une vingtaine d’années, l’une de ses dernières acquisitions – un grand vase aux danseurs inclus dans la donation – ayant été acquis par ordre d’achat à Brest en 2017.
Paul FouillenMr Graviano a souhaité assurer la pérennité d’une collection formée avec science et constance en l’offrant au Musée départemental breton. Il désire ainsi que ces créations d’une figure importante et originale des arts appliqués bretons du XXème siècle reviennent sur leur lieu d’origine, auprès des populations bretonnes.

Paul FouillenPaul FouillenMusée départemental breton 2018 ©

On n’a pas fini de découvrir l’oeuvre de Jeanne Malivel (Ouest-France).

Un livre. Une exposition.Plus que jamais, Jeanne Malivel sort de l’ombre. L’œuvre de cette artiste bretonne hors du commun sera exposée à Paris en 2022. Une journée d’étude s’est tenue samedi à Quimper.

Gwen Lecoin

Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (devant des meubles dessinés par Jeanne Malivel). « Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. »

Entretien.

Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (1895-1926). Elle est la fille d’Yvonne Malivel, la plus jeune sœur de Jeanne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette association en 2014 ?

Olivier Levasseur a écrit un livre consacré à Jeanne Malivel. Il est venu dans notre famille pour qu’on lui montre ses œuvres. Y compris un coussin. Je me suis dit, il a disparu, il a été jeté ! Pas du tout. Je l’ai retrouvé à la cave. Je me suis dit, si on ne fait rien, cela va disparaître. Comme Jeanne Malivel est morte très jeune, à 31 ans, la famille a gardé précieusement presque toutes ses œuvres. Il fallait garder ce patrimoine, faire prendre conscience à la famille que tout ça avait une valeur patrimoniale. Son œuvre appartient à la Bretagne.

Avant la création de l’association, comment était conservé le travail de Jeanne Malivel ?

Magdeleine Le Bouffo, qui avait une petite galerie à Loudéac, a conservé la mémoire de Jeanne Malivel. Il faut lui rendre hommage. Elle disait, je suis habitée par Jeanne Malivel. Elle avait cette flamme. Décédée il y a peu, elle a vu la création de l’association. Nous reprenons le flambeau qu’elle avait tenu pendant des dizaines d’années.

Jeanne Malivel était une femme de caractère, une femme militante, une femme courageuse.

Cette ténacité, elle la doit sûrement à ses ascendantes qui étaient de fortes de femmes. De plus, sa famille lui a donné le droit de mener une carrière. À l’époque, c’était loin d’être évident. Ses parents n’ont pas vu de problèmes à ce qu’elle aille à Paris, aux beaux-arts. Les beaux-arts, à l’époque, étaient considérés comme un lieu de perdition. Jeanne Malivel était parfaitement sérieuse. Ses parents, des commerçants lettrés, avaient la plus grande confiance en elle.

On dit de l’œuvre de Jeanne Malivel qu’elle est foisonnante. A-t-elle eu le temps d’aller au bout de tous ses projets ?

Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. Et bien. Ce n’est pas une œuvre inaboutie mais interrompue. Les gravures ont une force exceptionnelle. Par contre, on a perdu tout ce qu’elle aurait pu faire si elle n’était pas décédée aussi tôt.

Quels étaient ses rapports avec le mouvement des Seizh Breur ?

Elle ne souhaitait pas créer d’association, cela ne correspondait pas à son caractère indépendant. Elle avait rencontré les Creston en 1923. Ensemble ils ont fait le projet du pavillon breton à l’exposition internationale des arts décoratifs en 1925 à Paris. Ce mobilier est présenté au musée départemental breton. Dans les groupes il y a souvent des frictions. Il n’empêche que ça s’est très bien passé. Le pavillon a été apprécié. Elle a eu un prix pour ses céramiques. Mais en 1925, Jeanne Malivel commençait à être malade. Elle s’est mariée, elle a déménagé, elle attendait un bébé… Tout cela a fait qu’elle a été moins impliquée dans le mouvement. Malheureusement, certains Seiz Breur, au moment de la guerre, ont pris des positions que Jeanne Malivel aurait absolument abominées.

Va-t-on découvrir de nouvelles œuvres ?

Il y a des pièces de mobilier extrêmement intéressantes qui ne sont pas exposées. Elles se trouvent souvent dans la famille. Nous avons un projet qui nous tient à cœur. Une exposition regroupera les œuvres de Jeanne Malivel à la bibliothèque Forney (Paris) en 2022. Le lieu, l’hôtel de Sens en bord de Seine, est magnifique. D’ici 2022, il pourrait y avoir une grande exposition, dans un musée breton, au couvent des Capucins (Rennes)… Ce premier colloque permet de mettre tout le monde au travail et de préparer un nouvel élan. Samedi se tenait au musée départemental breton, à Quimper, une journée d’étude consacrée à Jeanne Malivel, organisée par l’association Jeanne Malivel avec le concours de l’association du musée départemental et de l’association des amis du musée.

Publié le 01/10/2018 par Jean-Pierre LE CARROU – Ouest-France ©